Enclavé entre l’A1 et l’aéroport du Bourget, à la frontière de la Seine Saint-Denis et du Val d’Oise, le Parc Georges Valbon est un îlot végétal au Nord du bassin parisien.
Bâti sur les terres agricoles de la Plaine de France à partir des années 60, il offre au regard une nature séduisante mais bâtarde : ce sont d’abord les gravas du chantier de l’ouverture des Halles, acheminés à l’époque par des milliers de camions, qui composent sa topographie singulière.
Entre collines, forêts et étangs, ses 400 hectares subtilement paysagés dévoilent une succession d’ambiances aux promeneurs et familles venues chercher un temps de respiration en cette fin d’été.
En cette fin d’été, le temps de deux week-ends, j’ai arpenté les allées et les plaines à la rencontre des habitants venus peupler, pour quelques heures, ce lieu remarquable.
Equipé d’une chambre 4×5 inches, j’ai pris le temps de trouver les images, par la grâce de la rencontre ou de l’apparition d’une scène.
Espace ouvert à des pratiques indéterminées, le parc recèle des potentiels qui ne demandent qu’à être activés par ceux qui le traversent. Ce sont autant de configurations et de pratiques du lieu qui s’y réinventent chaque jour.
Libérés des contingences extérieures, rendus à l’espace dans une relation nouvelle, les promeneurs, familles, couples ou amis, brillent alors d’une aura particulière, nimbée de mélancolie, dans le temps suspendu de la pose.